Parcours de vie d’un Queyrassin d’adoption
Originaire du Grand-Bornand, en Haute-Savoie, j’avais comme objectif de faire une carrière dans le social en passant simultanément le BAFA et le concours à l’IFES de Grenoble (Institut de formation d’éducateur spécialisé).
En juillet 1976, à l’aube de mes 19 ans, alors que j’avais postulé un premier poste d’animateur près d’Annecy, un organisme m’a finalement offert un poste à Ristolas au centre Youri-Gagarine de Tremblay-les-Gonesses (devenu ensuite Tremblay-en-France). Je n’étais guère enthousiaste pour venir dans le Queyras, vallée que je ne connaissais pas et qui me paraissait loin de tout.
J’étais donc motivé pour revenir au plus tôt dans mon pays natal, après les trois semaines de colonie de vacances mais, par le hasard de la vie, des rencontres et de la découverte des paysages, j’y suis finalement resté près d’un demi-siècle !
Durant tout ce temps, j’ai exercé un grand nombre de boulots et n’ayant rien à avoir avec le métier d’éducateur (maçon, charpentier, moniteur de ski, gardien de refuge, cogérant de discothèque, restaurateur et, surtout, fabriquant des croquettes du Queyras durant trente-deux ans).
Mon parcours n’a rien d’exceptionnel, il correspond à celui d’un grand nombre de personnes qui ont découvert le Queyras en vacances avec la famille pour un job saisonnier ou autres, et qui ont décidé d’y demeurer en permanence. Mon expérience m’a d’ailleurs donné l’idée d’organiser l’été prochain une grande fête qui pourrait rassembler toutes les personnes tombées « amoureuses » de la vallée et qui pourraient offrir leur témoignage ; mais aussi tous les habitants qui sont natifs du Queyras et qui ont eu la volonté d’y rester, alors que d’autres ont fait le choix inverse. Notre asso pourrait être porteuse de ce projet pour lequel on pourrait même entrevoir un « mini intervilles maison », entre natif de Marseille et natif de Paris par exemple.
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